Ce n'était qu'un miroir.
Les miroirs ont quelque chose d'assez particulier
que je n'arrive pas à définir.
si mon doigt pouvait passer au travers sans les briser,
il y effaçreait sans doute les images que j'y vois,
pour en découvrir d'autres.
Il m'a toujours semblé ne tenir qu'à un cheveu
de pouvoir se tuer vraiment en poignardant son propre reflet.
Le moindre rétroviseur justifie ma méfiance.
Je lui envoie une image, il m'en reflète une autre.
L'image initiale, sous cde vagues prétexres angulaires
s'est tout simplrmrnt permis de rebondir
dans l'oeil du voisin.
Tant de désinvolture a quelque chose de révoltant.
Selon l'humeur qui est la sienne,
un objet vous montrera une face amicale ou hostile,
un miroir jamais!
Tributaire du mouvement d'autrui, il n'en fait néanmoins qu'à sa tête.
Il est imprévisible.
J'ai vu plus d'une fois dans un miroir
l'image de quelqu'un qui ne s'y voait pas ni ne s'y savait vu.
Les miroirs disposent des gens et des choses.